Odinsphere - Oeuvre d'art faite jeu vidéo

Publié le par Plumy

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Odinsphere est un jeu Ps2 produit par le studio Vanillaware - a qui l'ont doit par la suite le plebiscité Muramasa sur Wii dont les graphismes sont toujours dans la même veine - et qui fut ensuite distribué par Squaresoft et Atlus. Inutile de dire que ce sont ces 2 noms réunis sur la jacquette, associé à la belle couverture, qui m'ont incité à tendre la main et passer à la caisse.

Et pour la petite histoire, j'ai acheté ce jeu par pur hasard dans un magasin de jouets lors de la période des fêtes, en cherchant un cadeau pour la nièce, et l'ait donc empoché à 7 euros. C'est ça la classe.

 

Lorsque l'on commence le jeu, on s'attend à voir un champ de bataille, ou alors une forêt, enfin, quelque chose qui nous rappelle l'univers de fantasy que la jaquette nous promet. Au lieu de cela, c'est un grenier cosy débordant de livres qui s'affiche, dans lequel une petite fille et son chat noir n'attendent que de s'installer dans le vieux fauteuil pour lire une histoire. Celle que vous allez jouer.

 

Ce menu original m'a séduit dès son affichage. Il justifie le découpage des histoires en actes et permet de se familiariser dès le début avec les graphismes 2d dont on pourrait avoir perdu l'habitude. La beauté du décor force d'ailleurs à en observer les détails quelques instants, avant de s'amuser à ramasser le chat pour voir ce que ça fait, couiner devant la manière dont la petite fille saute sur le gros fauteuil, et enfin se décider à ouvrir le livre qui traine par terre et commencer la première histoire, celle de Gwendolyn.

 

Et cette fois ci, le voilà notre terrain de bataille ! Elle fait d'ailleurs rage cette bataille,et la soeur de l'héroine se meurt. Bien vite, on en apprend et en devine tout autant : La place de Gwendolyn face à sa soeur morte au combat avec les honneurs, son envie presque desespérée de se voir témoigner de l'affection par son père, et les actes qu'elle sera capable de commettre pour gagner tant bien que mal une quelconque démonstration d'affection... L'histoire ne se limitera pas à un complexe d'oeidipe, loin de la : Le chemin de gwendolyn sera parsemé d'imprévus, ou l'amour et l'honneur vont se disputer à armes égales.

 

Pas de temps mort dans cette histoire qui va droit à l'essentiel. J'ai été agréablement surprise par la teneur de l'histoire et par les personnages auxquels je me suis attachée. Les situations tragiques s'enchainent, les quiproquos s'en mêlent, et rien n'est jamais simple : Suivre son coeur ne suffit pas.

 

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L'histoire de Gwendolyn nous fait croiser quasiment tous les autres protagonistes que l'on sera amené à jouer, nous rendant curieux d'avoir leur version de l'histoire. Car en effet, Odinsphere n'est pas l'histoire d'un personnage mais de 5 en vérité : Gwendolyn, walkyrie fille du roi Odin, Cornelius, le prince transformé en Pooka, Mercedes princesse des fées, Oswald le chevalier des ombres et enfin le mysterieuse et séduisante princesse Velvet.

 

On se retrouve à jouer tour à tour l'histoire de ces 5 personnages dont les chemins se croisent et vont parfois de pair. Chacun, à leur manière, prennent part à une histoire globale plus importante, que ce soit en tant qu'acteur au premier plan ou de manière plus furtive. On revit les évenements de différentes manières, en ayant à chaque fois un nouveau point de vue dessus, ainsi que de nouvelles informations.

 

Cette manière de concevoir l'histoire permet de graduer les révélations et de nous faire vivre les évenements importants de manière différentes, avec des regards variés, ce qui en augmente la richesse.

 

L'univers a été travaillé et a son existence propre. Des détails qui nous intriguent sont expliqués après coup, nous donnant une autre vision des choses. Détail amusant et parfois bien agaçant, l'argent est divisé en 5 types de monnaie, et certaines choses comme la cuisine Pooka ne sont achetable que grâce à certaines pièces... Rageant d'avoir la somme sans vraiment l'avoir ! Mais cela apporte du réalisme et une certaine épaisseur au système monétaire.

 

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Niveau game play, le jeu est donc en 2D, se déroulant par phase de niveaux délimités regroupés en une carte qui souvent constitue une avancée notable dans un chapitre de l'histoire. Les niveaux ne sont pas constitués d'un tenant allant d'un point à un point B mais tournent en rond, permettant de prendre un ennemi à revers par exemple.

 

Si l'on tiens vraiment à donner un genre au jeu, on peut dire qu'il s'agit de beat them all puisque le but est de détruire tous les ennemis d'un niveau. Cependant, bourriner ne suffit pas et est de toutes manières impossible : Votre personnage a une jauge d'effort qu'il ne faut pas dépasser pour lui épargner le malaise et lui permettre de récupérer entre temps. De plus, les ennemis ne sont pas tous présents sur scène au début de l'action et peuvent apparaître au fur et à mesure, rendant des niveaux plus longs et difficiles que prévu à passer.

 

Pour attaquer, vous disposez d'une arme unique particulière à chaque personnage (Lance, épée, arbalète...) aux coups répétitifs qui permet le combo lorsque l'on enchaine plusieurs coups, ainsi que d'une technique spéciale propre à chaque personnage qui, bien maitrisée, le renforce énormément. Il y a aussi la magie des photons, grâce a ceux accumulés au cours du jeu dans les niveaux, qui augmentent la force de votre arme ainsi que les formules possibles. Et pour finir, certaines potions d'alchimies sont offensives, comme mon petit chouchou « Napalm ».

 

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Il n'en tiendra donc qu'à vous d'utiliser à bon escient cet arsenal de capacité offensive pour venir à bout des vos ennemis. L'alchimie, avec ses proprietés de guersion et de défense, s'avère parfois indispensable dans certains niveaux : En effet, dans le monde de glace, le froid vous fait progressivement perde des points de vie, de même dans le monde de feu, rendant indispensable l'utilisation d'une potion d'alchimie qui empêche cet effet invalidant du niveau de prendre le pas sur votre personnage.

 

La plupart des élements se trouvent en abattant des monstres et en finissant ders niveaux, et les mandragores se trouvent sous terre. Il existe bien des marchands qui vendent des fruits, des potions neutre et autres équipements, mais ils s'avèrent au final peu utiles. Une fois que l'on leur a acheté nos sacs supplementaires, on ne leur parle plus trop, sauf pour obtenir un ingredient particulier que l'on aurait la flemme d'aller chercher. Comme dans de très nombreux jeux, on peut également leur revendre des objets, mais les élements perdent tellement de leur valeur que ça n'en vaut pas la peine : Un item à 100 pièces se revend 20 et le reste à un prix souvent dérisoire qui fait que l'on préfère encore s'en servir pour l'alchimie. Mais j'avoue avoir fini par prendre goût à la revente de paumme qui se vendent 8 pièces l'unité, mine de rien ça aide.

 

L'une des originalité de ce jeu, c'est que ce ne sont pas les combats qui vous font évoluer. Vous pouvez abattre autant d'ennemis que vous désirez, votre personnage ne level upera pas, exception faite de son épée qui elle absorbe les photoson libérés par la mort de ses ennemis. Votre personnage level up en... mangeant ! Soit des aliments à leur état brut lors des scènes de combat, qui regonflent les Pv et apporte des points de XP, soit en apportant des ingrédients soigneusement conservés au village Pooka, ou un restaurant et un café vous préparent les recettes désirées en échange des ingrédients nécessaire et d'un peu d'argent. Ces mets la apportent beaucoup de Xp et renforcent votre personnage.

 

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Globalement, je qualifierais Odinsphere de jeu de gestion, car il en est souvent question : Savoir gérer ses sacs et leur contenu, qui n'est pas illimité. Savoir quoi faire pousser et quand, ou quoi consommer. Se décider à absorber les photons avec son arme pour l'améliorer ou s'en servir pour faire pousser des fruits. Et ne pas jeter ses déchets mais penser à s'en servir ses potions alchimiques ! Sans parler des fois ou sont éparpillés sur le sol 2 fois plus d'item que vous ne pouvez en mettre dans vos sac et que vous chercher quoi manger / fusionner au mieux.

 

C'est un jeu ou j'ai passé pas mal de temps dans les menus en fin de plateau, à ranger mes stocks pour m'y retrouver, à relire les formules pour me décider à ce que j'allais faire en alchimie, etc. Cela fait partie du jeu, il faut juste aimer ça. Au final, ces stocks limités sont en soit un défi à gérer, et on peut assez vite s'acheter des sacs supplémentaires pour pouvoir porter 5 x 8 objets, ce qui permet de s'en sortir honorablement. Il faut « juste » faire la part des choses : Garder ces ingrédients pour faire un plat qui rapportera 2000 xp au village pooka, ou les virer pour faire des potions à usages immédiat ? Il y a aussi les œufs, que l'on consomme lors des recettes mais dont il ne faut pas oublier de garder un exemplaire pour les multiplier plus tard, et ainsi de suite.

 

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Odinsphere est un jeu d'un grand charme grace à ses nombreux atouts : Personnages construits et charismatiques, décors aux ambiances soigneusement peintes, doublages excellents, textes lourds de sens... Malgré les airs un peu léger que certains pourraient voir à travers ces personnages aux allures enfantines ou caricaturées, Odinsphere est une histoire lourde et sérieuse. Avec de la romance tragique et des combats incessants, comme dans toutes les légendes dignes de ce nom.

 

Les décors réutilisés sans cesse, tels des décors de pièce de théatre, ainsi que le coté 2D du jeu, font souvent ressembler les cinématiques et les scènes de l'histoire à des morceaux clés d'une pièce de théatre, contribuant à cette sensation d'assister – et de contribuer – a une grande histoire de légende. Sans parler des moments ou le décor s'obsurcit pour ne plus laisser voir que le héros dans un rayon de lumière qui monologue sur ses doutes et ses espoirs.

 

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Car de légende il est question, bien sur. Au dela de l'univers fantastique, les forces mises en œuvres dans cette histoire, et les évènements qui en découlent, auront forcement des répercutions historiques dans ce monde.

 

D'un simple point de vue dit « technique », c'est un jeu magnifique. Les décors et les personnages semblent être des tableaux peints qui s'animent, et le moindre élement donne envie d'être admiré, même un bête objet dans l'inventure. Les musiques sont également prenantes et parfois même chaudement originales, apportant encore un plus à ce jeu très bien garnis. Beaucoup de bruitages, qui sont parfois agaçants – surtout le bruitage lorsque le personnage est étourdi qui porte sur les nerfs – mais cela reste un moindre mal au final.

 

Le jeu a été entièrement traduit en françaisfait rare pour ce genre de jeux, en l'achetant j'étais persuadée qu'il serait en anglaiset propose les voix anglaises et japonaises. Il va de soit que je me suis jetée sur les voix japonaises qui sont tout simplement un régal pour les oreilles : Les personnages, même le plus insignifiant et de passage, à une voix qui lui donne épaisseur et charisme. Et j'avoue avoir un faible pour la voix de Cornelius.

 

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La difficultée du jeu est très bien nivelée. En effet, lorsque l'on change de personnage, et donc recommence une partie avec un niveau de base, on pourrait s'attendre à ce que les choses soient un peu ennuyeuses, ou avec un goût de déjà vu. Pourtant, le transfert de Gwendloyn au prince pooka est parfaitement bien effectué : Le premier boss que doit affronter Puuka aurait été vraiment très dur à passer pour quelqu'un qui aurait commencé le jeu avec ce personnage, alors qu'après avoir fait le livre de Gwendolyn, la connaissance que l'on a du jeu permet de s'en sortir malgré l'atirails et les capacités réduites de ce nouveau personnage.

Néanmoins, l'on m'a dit à plusieurs reprises que certains Boss étaient des plus difficiles à passer et je veux bien le croire. Avis à nuancer donc .

 

En changeant de personnage, si l'on ne conserve pas inventaire et expérience, on conserve par contre tous les textes obtenus, les recettes et les formules alchimiques si précieuses. Cela évite la frustration d'avoir les ingrédients et pas la formule d'une potion que l'on avait l'habitude d'utiliser. Grace à cela, recommencer au niveau 1 n'est pas si gênant : On progresse vite grace à l'experience du jeu et grace à ces textes en notre possession dès le début.

 

Comme toujours, j'ai joué en mode facile. J'ai lu à plusieurs reprises que ce jeu était difficile, mais ayant beaucoup level upé par simple plaisir de refaire les niveaux pour récolter tous les ingrédients necessaires à mes cuisine, je n'ai pas spécialement ressentie cette difficulté la. Mais j'imagine que se passer de refaire des niveaux pour lvl uper son personnage est impossible ou très difficile. De toutes manières, lorsque l'on meurt dans un niveau, on recommence au début avec les objets et pv initiaux : Une opportunité de tenter une autre strategie d'attaque, et ce autant de fois que l'on veut, et si on a bien sauvegardé avant, on peut toujours revenir un peu en arrière.

 

Donc, pour résumer :

 

+ Un jeu magnifique visuellement, proposant une histoire et des personnages solides dans un environnement 2D Rpg.

 

- Pas de phase d'exploration : On alterne cinématiques qui font avancer l'histoire et niveaux ou l'on combat. Un coté redondant global qui ne gêneras pas les habitués de RPG en tour par tour et leurs séances de levels up sans fin mais risque de chagriner les autres.

Publié dans jeux vidéos

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P
<br /> Ah oui, faire pousser les moutons c'est le top o/ !<br /> <br /> Et oui effectivement y'a des anneaux qui défendent contre ces effets, perso j'ai équipé l'anneau antipoison dès le début et j'en change pas, comme ça, je me soucis peu des brigands avec leurs<br /> couteaux empoisonnés et j'ai plus besoin de faire d'antidotes, hehe X3<br /> <br /> <br />
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X
<br /> Tu as omis le principal : on peut faire POUSSER des MOUTONS ! ;)<br /> <br /> (Sinon il me semble qu'on peut s'équiper d'anneaux qui immunisent contre le gel, le feu, ou le poison, plutôt que de s'embêter à concocter des potions.)<br /> <br /> <br />
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