Super Mario Bros (1993)

En 1993 est sortit ce film, adapté du jeu vidéo du même nom. La 1ere chose que l’on peut dire, c’est que le film n’a absolument rien à voir avec les jeux. En même temps, ça se comprend : Même avec le plus grand génie, je trouve difficile de créer un film dans lequel les héros circuleraient via des tuyaux et tueraient des tortues géantes en leur sautant sur la tête… Les réalisateurs du film ont choisi la carte de l’adaptation « très » libre, créant au final un univers totalement original, mais blindé de référence à l’univers des jeux mario.

Le pitch de base du film est assez simple : Les frères mario sont 2 plombiers, toujours un peu à la dèche, avec 3 mois de loyers de retard et une vieille camionnette qui fume. Leur route va croiser celle de Daisy, jeune fille passionnée par l’archéologie qui gère un champ de fouille sur lequel ont été trouvés des ossements de dinosaures. Cette jeune fille s’avère être poursuivie par 2 affreux qui finissent par la capturer et l’emmener dans leur monde parrallèle : Un monde dirigé par le roi Koopa, peuplé d’humains descendant du dinosaure, et non pas du singe comme nous. Les frères Mario vont bien évidemment se lancer à leur suite pour sauver Daisy, et se retrouver embarqué dans une suite d’événements dans ce monde apocalyptique.

J’ai un avis biaisé sur la question vu que j’adore les films des années 90 : Leur esthétique – décors un peu retro mais pas trop, et les effets spéciaux dont on voit que ce sont des effets spéciaux et qui ne cherchent pas à tout prix à être réalistes, assumant d’être fake – leur humour à la con – Koppa qui commande sa pizza entre 2 appels super importants pour arrêter les frères mario – et leurs acteurs qui me font toujours rire – les pseudo beau gosse, je les trouve surtout couillons, ah ah – et leur construction scénaristique qui est à la fois sans surprise, mais avec des rebondissements sympathiques. Et de ça, ce film n’en manque pas je trouve ! L’ensemble se suit avec facilité.

L’univers créé, bien que relativement incohérent – on résume, un univers parallèle peuplé d’humains descendants du dinosaure – a du charme à mes yeux, les lieux sont crades, un peu punk, et on se fait agresser par les petites mémés au coin de la rue. La mycose omniprésente, et le BG développé autour – les décontamination avant d’entrer chez les flics, l’obsession de Koopa pour la propreté – est bien fichu.

Les personnages sont également attachants, révélant plusieurs facettes : Mario est le coté pondéré du duo, réaliste et terre à terre, le grand frère qui essaye de calmer son frère mais qui le protège/ l’aide toujours, et qui est également un grand séducteur de ces dames, tandis que Luigi est l’ado un peu feignasse et nerdy, passionné par les mystères et l'occulte, qui passe son temps sur les jeux vidéos et qui donc sait d’office piloter les voitures dans le monde de Koppa – mais si c’est cohérent – et Daisy n’est à aucun moment niaise, c’est une fille sympathique et volontaire, qui se sent un peu « différente » – c’est normal ma chérie – et se ballade en grand short et chemise style années 90.

Pour en revenir à ce qui donne la légitimité au film de s’appeler « Super Mario Bros », et bien, ce sont principalement les références, plus présentes que l’on ne le croit, parfois discrètes : Les munitions que l’on charge dans les chaussures pour sauter ont la même tête que les missiles dans mario, quand ils utilisent les ordinateurs, ont entend des bruits du jeu, et lors du « combat final », la position dans laquelle se retrouve Koppa rappelle étrangement celle de Bowser à la fin de certains Mario.
La page wikipedia sur le film réunit toutes les références que l’on y trouve.

Le seul regret que j’aurai à ce sujet est le manque de musiques issues directement des jeux Mario : A l’exception du début du film ou l’on entend le thème principal du jeu. Le reste de la musique est une bande originale, sympathique au demeurant.

En bref, Super Mario Bros est un film pour vous si vous aimez les vieux films des années 90 dont même les scènes sérieuses vous font rire, Mario, et les effets spéciaux bien flagrants.