[DS] Ghost Trick
Ghost Trick se posait en successeur de Phœnix Wright dans le genre de jeu, et moi je l’attendais avec impatience. Lorsqu’il est sortit en france en janvier 2011, j’étais tout de même mitigée face à l’allure du héros. Ce que j’aime dans les Phœnix Wright, c’est que je m’attache aux personnages, ils ont une vie et une caractère derrière, mais la j’avais peur que ce ne soit pas possible avec des tronches pareilles… Bon, ben maintenant je le sais, ils seraient capable de me faire aimer des tas de gelée les mecs qui bossent sur ces jeux vidéos.
Bon alors, Ghost Trick qu’est ce que c’est exactement ? J’ai envie de dire, en premier lieu, que c’est un digne hériter des jeux de type point & clic, style qui se perd et qui revient ces derniers temps par le biais de jeux de ce genre. Dans ce jeu, votre personnage est un fantôme qui peut uniquement se déplacer d’objet en objet pour leur faire effectuer un petit mouvement simple (Decrocheter l’ouverture d’une boîte, faire glisser une feuille de papier) et n’a donc pas de « réelle » interactions avec le monde qui l’entoure. Quoique. Mais commençons par le début en parlant de l’histoire.
L’histoire commence dans une décharge publique, ou vous, le héros, venez visiblement de vous faire tuer. Et c’est ensuite le tour de la petite rouquine présente sur les lieux, votre seule piste pour savoir ce qu’il s’est passé, car vous n’avez aucune idée de ce qui vous est arrivé, ni même de qui vous êtes !
Dans cette décharge se trouve une lampe parlante bien informée qui vous apprend vos 3 pouvoirs. En tant que fantôme, vous pouvez :
– Prendre possession d’un objet et le manipuler légèrement.
– Circuler d’un point A à un point B via les lignes téléphoniques.
– Et surtout : Vous pouvez remonter le temps de 4 mn avant la mort d’une personne en prenant possession de son cadavre et alors, changer le cours du temps !
Vous sauvez la petite demoiselle, et c’est la le début d’une longue nuit, une nuit fatidique ou beaucoup, beaucoup de choses sont en route. Un espèce de gros nœu inextricable, une énorme histoire comportant nombre de détails et de personnages qui ne semblent pas liés au premier coup d’œil et qui pourtant finissent toujours par se recroiser. Le début de l'histoire voit s'accumuler les lieux, les scènes, les personnages, et on se demande si tout ce monde va bien être liés d'une manière ou d'une autre et si oui, comment ?
Le mode de construction de l’histoire évoque celui des phœnix Wright : D’abord confronté à une énigme « simple », une fois celle ci résolue, elle révèle systématiquement un nouveau mystère, et parfois même, les choses révélées transforment toute votre vision des précédents événements de leur lumière.
Pas facile de parler de l’histoire sans la spoiler. Je peux juste dire qu’à chaque fois, je n’ai rien vu venir, que chaque révélation m’a surpris, que chaque épaississement du mystère m’a rendue plus accro, et que lorsque les choses à commencés à se dénouer, je n’aurais jamais pensé à CA. Le jeu est vraiment très bien construit. Vous n’avez pas le temps d’essayer de réfléchir à la conclusion finale tant vous êtes aux prises avec plein de menus soucis au fur et à mesure de votre aventure.
Parfaitement ficelée jusqu’au bout, l’histoire ne laisse aucun point de flou et explique absolument tout avec une limpidité formidable. Le travail sur le scénario est peut-être celui qui m’a le plus épatée dans ce jeu.
Le « pouvoir des morts » est utilisé avec plusieurs variantes et n’a rien de monotone, bien au contraire. Plus qu’un jeu, c’est effectivement une œuvre plus proche de l’histoire interactive je dirais. J’ai particulièrement apprécié le coté « No stress » du pouvoir des morts qui permet de recommencer autant de fois que l’on veut, et de mettre le temps en pause. Un jeu auquel on joue pour l’histoire tout en prenant plaisir à résoudre les énigmes qui s’offrent à nous. Tout se joue au stylet, de manière systématique, on ne se trouve donc pas à le sortir et le rentrer sans cesse.
Et plus qu’un jeu, des personnages. Lynne est pétillante d’énergie, drôle et sympathique. L’inspecteur Canabela à gagné mon cœur, Missile et le meilleur chien de la terre, et je parle pas des autres. Comme dans les phœnix Wright, les dialogues on ce goût d’humour bien placé qui fonctionne à coup sur. Ils sont d’ailleurs très nombreux, ces dialogues, et bien que les fautes d’orthographes sont hélas nombreuses dans cette version française, ils conservent néanmoins leurs saveur et jamais une phrase ne m’a paru de trop. Tous les mots énoncés ont leur intérêt, et jusqu’à la dernière phrase du jeu, l’effet à fonctionné sur moi, chaque mot porteurs de tant de sous entendus.
Un petit mot sur le visuel et le sonore ? Rien à redire. Un choix graphique très efficace, avec des plan en profil fourmillant de détails. Les personnages sont d’une fluidité excellente, laissant facilement supposer qu’ils ont d’abord été conçus en 3D avant d’être aplatit en aplat de couleurs, ce qui leur donne cette fluidité de mouvements merveilleuse. Toutes leurs mimiques physiques ont été très travaillées, ce qui leur donne énormément de caractère ! Le loufoque est de mise pour certaines postures et comportements, comme on pouvait s’y attendre, et cela colle sans problème aucun à l’esprit du jeu. Le seul reproche que je pourrais faire est que lors des visions dessinées des visages de personnages, je n’aurais pas été contre un peu plus de variantes de leurs expressions… Tant pis !
Les musiques quand a elle sont très efficaces elle aussi, avec des thèmes musicaux de tensions qui ne reviennent que dans les moments vraiment importants et vous font sentir physiquement la tension du moment. Et j’ai encore dans la tête après avoir fini ce jeu qui m’a laissé les larmes aux yeux. Oui bon d’accord, je suis émotive. Mais tout de même. Je ne m’y attendais pas et à plusieurs reprises, je ne pouvais m’empêcher de m’exclamer « Oh non ! » Et autres exclamations angoissées face à ce qui se déroulait sous mes yeux, totalement prises dans l’histoire et le destin des personnages qui évoluent dans l’écran et qui, le temps des 10 bonnes heures de jeu que prend l’intrigue, me sont devenues familiers et chers.
Ghost Trick est pour moi un classique « must have » de ce que la nintendo DS peut proposer de mieux actuellement.
Le trailer officiel pour achever de convaincre les recalcitrants ! >D